Indigent jonchant
D’infectes venelles,
Dévoyé marchant
Sur les sales ruelles ;
Chaque jour commence pour lui,en lui fauchant
Un rein ; par un coup venu du ciel !
Un commerçant, un enfant ou un marchant
L’ôte de son sommeil démentiel,
En le trépignant comme une dalle, et arrachant
Sa chair ; son âme en fût éraflée comme par fiel
Pourtant, parfois, son âme prit aux ombreuses nuits, des chants
D’ivrognes ; des râles, des toux et des suppliques aux ciels ;
Regard des oraisons sans ambitions, cœur maudissant ce champ
Où sa vie se tord comme un serpent, sans toxine pour sa fiole!
Il rencontre un comme lui et se rendent sans se dire bonjour !
Arrivés une heure après à la décharge publique et fumante de la ville farcie !
En leur chemin, un gracieux fournier offrît un pain au beau jour
Engouffré en leurs estomacs comme pour l’épargner, l’un remercie
Son appétit plutôt que la générosité ; pardieu, ils les craignent ces encageurs !
Ces gentils humains aux visages cramoisis par la chaleur et l’inertie ;
Que l’honnêteté en fût maculée, se sont eux les ravageurs !
Dans la décharge leur esprit s’illumine en partie,
C’est leur besogne, du fer et du plastique ils empliront leur valise de voyageur
Ils seront fiers de s’acheter leurs drogues, du silicium respiré jusqu’un esprit serai châtie ;
Aux évanouissements, aux rêves aux illusions le clochard est un bon plongeur
Votre vie si superficielle, vous soupçonnez encore qu’il voudra qu’on le gracie ?