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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 23:16

Moi t’écrire à toi ? Et toi lire, une fois, mon doux billet d’amour ? Te ravir ? Te toucher le visage en le froissant dans ta main, l’illuminer par les feux de tes yeux, lui donner une vie, un souffle, un soupir ; cela me fait vivre, cela suffira à mon éternité.

Ma feuille toute candide qu’elle est encore sans encre, sans mes aériennes rêveries, ni mes païennes envies, et pourtant déjà je l’effleure ma légère feuille, sur ses bords, aux plus intimes de ses ourlets, croyant tes doigts la sillonner, l’étreindre, l’espérant atterrir sur ta table, lui présageant le destin de frôler tes cuisses, qu’elle soit interrompue sur ta poitrine ; quand tu t’endormes.

Toi qui deviennes mes fièvres et ma fraicheur, l’hyperthermie de mes désirs et la brise de mon âme ; la brise de tes haleines qui m’ont conduits, consterné et plein de foi ; la foi de celui qui n’a plus de chemin qu’il se laisse entrainé par une mystique volonté ; entrainé sur tes rivages, sur ces grains de sable qui miroitaient sous le soleil, et en ce moment-ci, je te vois, et dans mon cœur, tout s’arrête et commença un ravage.

Seulement ton nom qui résonne en mon for, je l’écoute parfois avec une crainte et parfois d’un espoir mêlé de gaité ou de mélancolie, et quand je te parle, tu inspires chacun de mes fibres qu’on dirait que mon code biologique se révise, se recalcule à tes humeurs et à tes impressions ; de ta voix tu peux caresser chacun de mes plis, et si tu me caresse encore un peu plus mes carences n’en seront que plus nombreuses ; nourris mois alors, nourris moi de ta voix, nourris moi avec les miettes de ton passé, le festin de ton présent et raconte moi les avant-gouts de ton futur, nourris moi avec la voix de tes promesses.

Comme tu sais relater mes besoins de tes doigts qui me crayonnent, tes phalanges qui me rassasient, toi qui sais faire éclater mes envies de toute une vie en une unique minute, je maudis la vie et je bénis le moment, tout ces temps ne m’auraient ravis, et tout ce monde ne m’avait servit, parce qu’il s’évanouissait quand tu apparais, toute la nature se prosterne, tout devient flou et imprécis, un champ de vision stupide que ce monde derrière ton allure, un jaloux sans ombres et aucune marge ce soleil derrière ton visage.
Je m’éveillerai de tous mes remords d’hier, rien qu’en délectant ta bouche, parce que dans ta bouche j’y goute le nectar de l’immortel, et j’y respire l’oxygène de chacun des mortels.
Fais moi savoir mes spasmes, grelotte avec moi du corps avec une idée commune de s’apparier tout en nous.

Que tes yeux brillent ! Prunelles qui dansent dans une imprécision de ce qui se germe au plus intime de toi. Qu’as-tu ? Qu’ai-je ? Y a-t-il un quelconque demain après ces arrêts ?

Pose sur moi un doux baiser de tes lèvres écarlates, chuchote tes secrets à mon derme, il s’ouvre à tes paroles, il n’écoutera que ta voix, il ne déchiffre que tes timbres, il apprend de tes fredonnes, il est attentionné à tous ces imperceptibles poinçons sur tes voluptueuses lèvres.

Dispose tes cheveux sur mon ventre, laisse les courir jovialement mon visage, j’en sourirai ma foi, je t’apprendrai à me rendre heureux de toutes tes coiffures.

Souille mon âme de ta perversité si c’est ce que tu me prescris, mon propre moi t’appartient ; tiens donc, délivre moi au diable ou embrasse moi comme dans les fables.

Je rêve de toi, durant mes journées, dans mes promenades, la nature et les gens, tous m’interpellent un trait de toi, quand cet enfant riait, quand les boucles de cheveux de cette fillette volent par la brise de l’océan, le temps que ce nuage laissait fuir un trait de soleil, quand cette pluie dégoulinait entre mes cils ; tout est toi, l’univers me sert pour te dessiner et te faire parler ; le printemps serait une lettre que je t’écrive, l’hiver l’encre qui m’en sert, l’été l’haleine qui l’assèche et l’automne le vent qui me hèlera ces mots, tes maux.

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