Brouillon nocturne

Arôme des nuits, à ton odeur je fuis, à ton sombre mes larmes ne brillent, tu prends ma faiblesse sous ton écharpe et tu chuchotes à mon oreille des mots que je n’entende que par moi, et en chaque matin, ton souvenir s’évanouit, et je n’espère plus que des heures passées au détriment même de ma vie écoulée, dans la seule ambition d’écouter encore et encore tes sublimes chants de sirènes; et tes trous noirs qui naissent en ton profond abdomen, ils m'aspirent par delà les mirages pour y pondre mes peurs.. Brouille-moi si tu en as envie, efface moi avec tes lourds ténèbres opaques, je ne serai encore qu’un rien sur terre demain matin.

Fais-moi part de toi, arrange moi dans tes plis, je voudrai encore me sentir déchu, sur le ciel, sous le ciel, azuré, comme un atome qui attend son précipité, allons voir par là, non par ici , inutile, ce n’est pas une direction qu’il me faut pour parvenir, qu’attendons nous ? Les étoiles pour nous guider ? je les plains ces minables lumière mortes il y a mille an ; mes attentes n’ont pas été régies dans l’espace et n’ont pas la sens de la vie, c'est-à-dire le temps…elle ne me guide pas dans la cécité, non, mais dans la clairvoyance, un peu trop de clairvoyance qui éjacule de mon esprit maintenant, maintenant que tu me séduises encore par tes gestes chaque minute qui passe et que la terre tourne, parce qu’il faut qu’elle tourne cette terre, aussi par tes restes avant l’aube, ce n’est pas que j’ai e vertige de toi, mais j’aurai la mort sans toi, on meurt la nuit c’est vrai, mais j’en vis à périr… je suis si faible de dormir et de laisser pareils enchantements de la vie tout près de sa fin.

Je dors, à demain nuit.